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Protéagineux Bénéfice programmé pour deux ans

L’Unip conseille d’éviter de céder à la facilité de tout miser sur le blé vu le niveau actuel des cours et rappelle l’intérêt d’intégrer des protéagineux à sa rotation. En 2010, toutes les conditions étaient réunies pour une franche relance des surfaces de protéagineux et les producteurs percevront finalement 155 euros par hectare implanté en pois, féverole ou lupin. Pour la récolte 2011, la hausse des surfaces en blé et en orge de brasserie pourrait entraîner un fléchissement des surfaces de protéagineux. Le montant de cette aide couplée, destinée à mieux approvisionner le secteur de l’alimentation animale, pourrait s’en trouver augmentée.

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L'intérêt des protéagineux se calcule sur au
moins deux campagnes. (© Terre-net Média)

Les protéagineux bénéficient du soutien à l’hectare le plus important en 2010. L’Unip rappelle que les producteurs français percevront, en deux versements, 155 euros par hectare implanté en pois, féverole ou lupin, soit un renforcement de l’aide couplée européenne de 100 €/ha, hors modulation. « Ce soutien renforcé en France est exceptionnel dans le contexte actuel de la Pac. Il perdurera encore au moins deux ans. »

Le contexte climatique de l’année 2010 a été le facteur le plus limitant du rendement des protéagineux, avec peu de maladies en contrepartie. Le rendement du pois a cependant atteint 46 q/ha, un niveau honorable, supérieur à la moyenne des cinq dernières années (44,6 q/ha), avec des conditions de récolte faciles. Celui de la féverole en revanche, avec 34,5 q/ha, est le plus bas enregistré depuis 1995, à 12 q/ha en dessous de la moyenne quinquennale.

Pour des marges plus rentables

« Les producteurs vont-ils savoir prendre du recul et ne pas oublier les performances des années passées, la contribution des protéagineux à rendre les marges des assolements plus rentables ? L’arbitrage se fera au printemps. Les cours des céréales sont porteurs, mais limiter les besoins de trésorerie sera encore une nécessité en 2011. Les cours des engrais azotés progressent fortement depuis le début de la campagne et risquent de peser dans les décisions. Un hectare de protéagineux en 2011, c’est un hectare sans engrais azotés au printemps, le versement d’un soutien à la production probablement supérieur à 150 euros à l’automne et l’assurance de pouvoir produire des blés ou des colza plus performants en 2012. C’est aussi produire une graine riche en protéines qui sera d’autant plus appréciée par les fabricants et les éleveurs que le soja reste cher ! »

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